2013 - TRANSMISSION


du 6 au 9 septembre 2013
Salle des Fêtes du Lignon - Festival de la Bâtie

Un projet unique pour marquer 20 ans de créations

Comment célébrer 20 ans d’expériences créatrices avec des jeunes danseurs, d’une manière originale sans faire fi de ce que nous avons inventé jusqu’à maintenant ?

Après avoir patiemment, pendant des années, menée des processus de création les plus pointus avec des jeunes danseurs, j’ai senti le besoin de donner une valeur artistique à l’acte de transmission. Ce geste liant le passé et le futur qui donne sens au présent.

J’ai fait le choix de valoriser ce présent en demandant à des chorégraphes actuels et confirmés dans leur propre travail, de transmettre leur démarche afin d’inventer un langage frais et spontané à l’image des jeunes danseurs.

Cindy Van Acker et Gilles Jobin sont deux chorégraphes reconnus pour avoir créé des méthodes personnelles de composition. Que ce soit les partitions de Cindy Van Acker ou les systèmes de mouvement organiquement organisés de Gilles Jobin, les deux approches laissent aux danseurs la place pour leur créativité, leur autonomie, leur collaboration artistique.

Je suis heureuse aujourd’hui de réunir pour la première fois ces deux chorégraphes de renommée internationale sur une même scène, au sein d’un même projet programmé par un Festival tel que la Bâtie et en collaboration avec la commune de Vernier. Leur implication auprès de notre structure soutient notre vision d’une danse contemporaine audacieuse qui va au-delà des frontières temporelles et stylistiques.

Le projet Transmission prend ici une dimension universelle.

Manon hotte, mars 2013


Galeries


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DISTRIBUTION

 

Directrice artistique

Manon Hotte

Assistante/répétitrice

Marion Baeriswyl

Danseuses

Jeanne Assal, Amaryllis Bosson, Emilie Cupelin, Bérénice Fischer, Emma Lee Harder, Timéa Lador, Alma Oberson, Valérie Rossier, Sarah Shih

Administration

Laura Legast

Création

vendredi 6 septembre - 14h / samedi 7 - 18h / lundi 9 - 19h

Lieu

Salle des fêtes du Lignon

Billeterie

La Bâtie

Co-production

Festival de la Bâtie et Commune de Vernier

Soutien à la création

République et canton de Genève

Soutien à la médiation

Ville de Genève - Département de la culture

   
   

LINIAAL

 

Chorégraphe

Cindy Van Acker

Assistante

Stéphanie Bayle

Musique

Franz Treichler

Lumières

Mario Torchio

Costumes

Cindy Van Acker et Stéphanie Bayle

Note d'intention

Depuis 2003 j'ai intégré dans mon travail chorégraphique les partitions. Celles-ci jouent un rôle important dans le processus de composition mais aussi en tant que support permettant aux interprètes de lire en temps réel les mouvements à exécuter. Inscrites sur la peau, imprimées sur les costumes ou prenant l'aspect d'un objet scénographique, les partitions sont vecteurs de mouvements et induisent une attitude chez l'interprète de part la double concentration requise: lecture/ exécution, analyse/ écoute, tête/ corps, extérieur/ intérieur.

C'est aussi un outil de transmission par excellence. Bien qu'il ne s'agit pas dans mon approche d'un langage, mais de systèmes de signes et de chiffres qui nécessitent une explication orale ou écrite, un sorte de lexique, le fait de transmettre les mouvements à partir d'un support concret, d'engager le mouvement d'abord avec la tête crée une compréhension plus profonde chez les danseurs. Ils rentrent dans la logique de la composition elle-même à partir d'eux-mêmes avant de rentrer dans le mouvement. Aussi ai-je immédiatement pensé aux partitions quand Manon Hotte m'a parlé de son projet «Transmission».

Il me semble intéressant d'aborder cet aspect de mon travail avec les danseurs de Virevolte, de leur faire part de cette possibilité de rentrer dans le processus de créativité. J'aimerais leur proposer une ou plusieurs transcriptions de partitions déjà existantes et faire l'expérience ensemble de l'écriture d'une nouvelle partition.

Cindy Van Acker, juillet 2012

   

PROTOKIDS

 

Chorégraphe

Gilles Jobin

Assistante

Susana Panadès Diaz

Musique

DJ Jobless (sélection)

Lumières

Marie Predour

Costumes

Gilles Jobin

Note d'intention

Le préfixe Proto signifie antérieur à, au début de… Il s’agit d’une pièce qui met en relation l’avant et l’après: Les kids sont à peine nés pourtant presque adultes déjà. En 2007 je créais pour la Cie Virevolte The Moebius Kids. Il s’agissait de trouver un concept qui soit adaptable aussi bien au niveau technique des jeunes danseurs que de leur capacité de création tout en tenant compte d’un temps de travail forcément limité.

En créant pour eux la suite de The Moebius Strip je créais une œuvre originale dont le parcours et le langage chorégraphique était balisé. Pour PROTOKIDS, j’utilise un système de composition chorégraphique développé pour la création Spider Galaxies (2011). Il s’agit d’un système de travail basé sur ce que je nomme des « générateurs de mouvements ». Afin que les danseurs génèrent leur partition chorégraphique de manière autonome ils sont guidés par du matériel source, dans ce cas un nombre important d’images à mettre en mouvement.

Sur Spider Galaxies, pièce de 55 minutes ce sont plus de 800 images qui ont été utilisées: photos, dessins, peinture... A la fois guidés par le choix des images et par les instructions du chorégraphe, les danseurs créent un matériel chorégraphique complexe, « écrit » de manière ciselée et virtuose. Ce système chorégraphique permet de composer une palette de mouvement toujours originale. Comme ce sont les danseurs qui créent le mouvement, ils gèrent le niveau de difficulté technique et deviennent très performants aussi bien au niveau de la créativité que de la mémorisation des séquences.

Dans PROTOKIDS les jeunes danseurs de la Cie Virevolte participent de la collecte des images. Partant de sources d’images exotiques ou sportives, ils dessineront aussi des postures et progressivement glisseront vers un matériel source de plus en plus abstrait. Le résultat étant une pièce qui représente le mouvement d’un chaos organisé, une vitalité juvénile en mouvement, faite de rencontres, de séquences débridées et de courses sur le plateau. La violence de la vie d’adulte se pointe à quelques encablures temporelles de la réalité des danseurs sur le plateau. La bande son est construite à partir de musique moderne très rythmée, une musique adolescente et vigoureuse d’influence techno et hip hop. La musique, de par le contenu rugueux des paroles et l’énergie de ses « beats » accentue le décalage entre la douceur des jeunes corps en mouvement et les voix juvéniles des rappeurs.

PROTOKIDS est une pièce qui met en scène des corps d’enfants déjà projetés dans le monde des adultes. Une pièce fragile qui ne durera que le temps de la jeunesse.

Gilles Jobin, août 2012

   

Dans les médias

Tribune de Genève - site internet - 6 septembre 2013

La première Vertigo - site internet - septembre 2013

Léman Bleu - site internet - 6 septembre 2013

Articles de presse - PDF